Les probabilités pour nous aider à prévoir l’avenir

Il y a plus de 30 ans survenait la plus grande catastrophe de l’histoire de l’aviation civile avec plus de 500 morts.

Depuis, les années se succèdent et les crash s’enchaînent inégalement mais sûrement.  Quelques éléments de réflexion sur les probabilités et la manière dont elles nous aident à appréhender et à prévoir l’avenir.

En matière de catastrophes aériennes, les années passent et ne se ressemblent pas. Un mathématicien dirait que l’écart-type (mesure de la variabilité des valeurs autour de la moyenne) est conséquent. Un astrologue écrivant un horoscope dirait : l’année à venir (2017 au jour où j’écris) va être teintée de problèmes (cf : exemple d‘horoscope 2017 ici. Evidemment, entre l’astrologue et le statisticien, il y a un monde !!!

Un peu de statistiques !

variabilité des passagers tués pour 100.000.000 de passagers-kilomètres en avion

1996 0,050
1997 0,040
1998 0,035
1999 0,020
2000 0,025
2001 0,020
2002 0,025
2003 0,020
2004 0,005

à titre de comparaison on est à 14 en moto et 0.70 en voiture

Gardons néanmoins en vue que l’échelle est en kilomètre, ce qui minimise mécaniquement le risque pour l’avion.

Nous garderons en tête la Loi de Murphy, qui prédomine dans l’aérien et qui globalement nous enseigne que tout ce qui est susceptible de mal tourner finira nécessairement par mal tourner. A notre niveau, tout serait donc simplement une question d’échelle de temps. In fine il s’agit de la multiplication de probabilités très faibles sur un temps très long. Notons aussi que des éléments sont plus susceptibles de faire office de maillon faible dans une séquence accidentelle.

Loi de Yellin énonce de manière laconique que la probabilité de gagner au loto est très légèrement plus élevée si vous achetez un ticket, cela nous incite à réfléchir et nous éclaire encore sur la notion de risque lorsque les probabilités sont très faibles.

Finalement, si je passe à côté d’une centrale nucléaire ou si je prends une fois l’avion par an, le risque est minime. Mais en le multipliant par 365, devient-il pour autant conséquent ?

Conclusion

Il est donc important de bien connaître les probabilités et leurs échelles : faire du base-jump malheureusement, n’en déplaise aux pratiquants, c’est un jeu extrêmement dangereux. On parle de risques 1% par an !!! 20 morts pour 2000 pratiquants par an.

En 2017, concernant les risques base-jump, c’est assez clair, j’ai 1 chance sur 100 de décéder pour une pratique moyenne.

Pour comparer, on va dire que je vais faire 2000 kilomètres en avion. Prévoyons encore une fois ce qu’il va se passer l’année 2017.

2000 x 0,020 / 100.000.000 * 100 = 0.00004%

Finalement, on comprend que pour 2017, un couple de pilotes de ligne activité à moins de chance de décéder qu’un base jumper, même s’il pratique peu.

On comprend donc mieux qui devrait pour 2017 se fier à l’horoscope et qui devrait plutôt se fier aux statistiques.

horo2017

 

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